C'était mon frère...
Dans C'était mon frère... Théo et Vincent Van Gogh, Judith Perrignon part du postulat suivant:
Vincent Van Gogh est mort en juillet 1890 et Théo, son frère cadet, en janvier 1891.
Ainsi, Théo n'a survécu que six mois à la mort de Vincent.
L'auteur a choisi alors d'imaginer comment Théo a vécu lesderniers mois de sa vie. Elle emprunte sa voix et lui fait parler de ses difficultés à vivre sans ce frère peintre hors du commun, leur relation quasi fusionnelle, leur respect mutuel ; elle lui fait évoquer également sa vie avec sa douce femme Jo et leur fils prénommé...Vincent.
Judith/Théo nous livre ses sentiments, ses désespoirs, sa grande difficulté à promouvoir la peinture de ce frère adoré, vénéré et sa terrible déchéance physique et mentale.
Le récit de Judith Perrignon est empreint d'une très grande sensibilité et est émaillée d'extraits de la véritable correspondance échangée entre Vincent et Théo ainsi que des lettres de condoléances reçues par Théo après la mort de Vincent , certaines signées de Toulouse-Lautrec, Gauguin, Degas ou Pissarro.
A la fin du roman, l'auteur publie le rapport médical ( effroyable ) de Théo qui témoigne de sa terrifiante déréliction et de sa lente agonie.
Tous ces documents apportent, je trouve, une force émotionnelle supplémentaire au roman.
Ce magnifique récit sur les relations fraternelles, sur l'art et l'humanité m'a donné envie de redécouvrir la peinture de Vincent Van Gogh. J'ai donc feuilleté à nouveau et avec un intérêt plus marqué, une approche plus sensible un ouvrage que je possède depuis quelques années: Van Gogh, Eleanor Marrack ( 1993, PML Editions ). J'ai choisi d'illustrer mon article par la reproduction du tableau intitulé La chambre de Vincent à Arles, octobre 1888 (huile sur toile, 72x 90 cm).
J'aime bien l'idée de l'artiste en train de peindre son intérieur, sa chambre. Est-ce qu'il prépare sa chambre, y-a t-il mise en scène ou pas? Ce tableau peut-il nous révéler quelque chose du peintre et de l'homme?
C'était mon frère...
Théo et Vincent van Gogh, Judith PERRIGNON (L' Iconoclaste, Paris 2006)
Je profite de cet article pour vous donner quelques titres de romans que j'ai trouvés particulièrement réussis sur le thème de la peinture:
-La naine de Don diego, Carol MANN ( Flammarion, 2004 ) : sur l'histoire supposée du tableau Les Ménines de Vélasquez.
-Lydia Cassat lisant le journal du matin, Harriet SCOTT CHESMANN (Quai Voltaire, Novembre 2002) : roman sur une peintre impressionniste américaine Lydia Cassat.
-La jeune fille à la perle, Tracy CHEVALIER (Quai Voltaire/La Table Ronde, 2000) : histoire supposée de ce tableau peint par Vermeer.
-J'étais l'origine du monde, Christine Orban (Albin Michel, août 2000) : histoire supposée de ce célèbre tableau de Gustave Courbet.
Vincent Van Gogh est mort en juillet 1890 et Théo, son frère cadet, en janvier 1891.
Ainsi, Théo n'a survécu que six mois à la mort de Vincent.
L'auteur a choisi alors d'imaginer comment Théo a vécu lesderniers mois de sa vie. Elle emprunte sa voix et lui fait parler de ses difficultés à vivre sans ce frère peintre hors du commun, leur relation quasi fusionnelle, leur respect mutuel ; elle lui fait évoquer également sa vie avec sa douce femme Jo et leur fils prénommé...Vincent.
Judith/Théo nous livre ses sentiments, ses désespoirs, sa grande difficulté à promouvoir la peinture de ce frère adoré, vénéré et sa terrible déchéance physique et mentale.
Le récit de Judith Perrignon est empreint d'une très grande sensibilité et est émaillée d'extraits de la véritable correspondance échangée entre Vincent et Théo ainsi que des lettres de condoléances reçues par Théo après la mort de Vincent , certaines signées de Toulouse-Lautrec, Gauguin, Degas ou Pissarro.
A la fin du roman, l'auteur publie le rapport médical ( effroyable ) de Théo qui témoigne de sa terrifiante déréliction et de sa lente agonie.
Tous ces documents apportent, je trouve, une force émotionnelle supplémentaire au roman.
Ce magnifique récit sur les relations fraternelles, sur l'art et l'humanité m'a donné envie de redécouvrir la peinture de Vincent Van Gogh. J'ai donc feuilleté à nouveau et avec un intérêt plus marqué, une approche plus sensible un ouvrage que je possède depuis quelques années: Van Gogh, Eleanor Marrack ( 1993, PML Editions ). J'ai choisi d'illustrer mon article par la reproduction du tableau intitulé La chambre de Vincent à Arles, octobre 1888 (huile sur toile, 72x 90 cm).
J'aime bien l'idée de l'artiste en train de peindre son intérieur, sa chambre. Est-ce qu'il prépare sa chambre, y-a t-il mise en scène ou pas? Ce tableau peut-il nous révéler quelque chose du peintre et de l'homme?
C'était mon frère...
Théo et Vincent van Gogh, Judith PERRIGNON (L' Iconoclaste, Paris 2006)
Je profite de cet article pour vous donner quelques titres de romans que j'ai trouvés particulièrement réussis sur le thème de la peinture:
-La naine de Don diego, Carol MANN ( Flammarion, 2004 ) : sur l'histoire supposée du tableau Les Ménines de Vélasquez.
-Lydia Cassat lisant le journal du matin, Harriet SCOTT CHESMANN (Quai Voltaire, Novembre 2002) : roman sur une peintre impressionniste américaine Lydia Cassat.
-La jeune fille à la perle, Tracy CHEVALIER (Quai Voltaire/La Table Ronde, 2000) : histoire supposée de ce tableau peint par Vermeer.
-J'étais l'origine du monde, Christine Orban (Albin Michel, août 2000) : histoire supposée de ce célèbre tableau de Gustave Courbet.